1000 solutions - 8 février 2019

Cleancup, la lutte contre la pollution du plastique, une tasse à la fois

tasse en plastique

Ecrit par Tristan Lebleu

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En novembre 2018, une baleine morte qui s'est échouée sur le rivage dans l'est de l'Indonésie a fait la une des journaux et a ému l'opinion publique dans le monde entier. Qu'est-ce que ce mammifère marin de 31 pieds avait de si spécial ? Une énorme quantité de déchets plastiques a été trouvée dans son estomac, dont 115 gobelets jetables en plastique. Une grande victime d'un problème encore plus important : le plastique jetable.

Le monde est accro au plastique jetable. Et les gobelets ne sont que la partie émergée de l'iceberg. On les trouve un peu partout, dans les machines à café des bureaux, les cafétérias, les gares, les lieux publics, les salles d'attente... Partout ! On estime à 500 milliards le nombre de gobelets jetables en plastique utilisés chaque année dans le monde et jetés presque immédiatement après usage. Et devinez où elles s'arrêtent ? Les décharges et les océans, principalement. Sachant que les gobelets en plastique mettent environ 500 ans à se désintégrer dans l'environnement, nous avons créé un gâchis durable. Et la pollution du plastique n'est pas le seul problème : selon une étude du MIT, chaque gobelet en plastique est composé d'environ 3,2 g d'essence. D'ici 2050, le plastique pourrait représenter 20 % de la consommation mondiale de pétrole.

Le gros problème des gobelets en plastique est qu'ils sont difficiles à recycler. Étonnamment, seulement 1 % des gobelets en plastique entrent dans un processus de recyclage. C'est pourquoi ils sont devenus un problème si important.

CleanCup, une solution développée par la startup française CEDIN et récemment labellisée par la Fondation Solar Impulse, a eu une idée innovante pour lutter contre le plastique jetable : si les gobelets ne peuvent pas être recyclés, pourquoi ne pas les réutiliser ?

"Unjour, alors que j'étais assis à la cafétéria de mon université, je me suis rendu compte que les gens prenaient un gobelet en plastique, en buvaient une gorgée et le jetaient. Et la même personne revenait au café plus tard, allait à la même fontaine, prenait une autre tasse, buvait une autre gorgée et jetait la tasse. Cela me dérangeait vraiment de voir toutes ces tasses jetées".
se souvient Eleonore Blondeau, la fondatrice et PDG de CleanCup.

Cleancup automate


CleanCup a mis au point un distributeur de gobelets réutilisables. Le concept est très simple. Vous versez une consigne d'un euro dans la machine, vous recevez un gobelet (qui peut être personnalisé avec le logo de votre entreprise), vous le remplissez d'eau (une fontaine est intégrée directement dans la machine) ou de ce qui vous plaît, et vous remettez le gobelet dans la machine pour qu'il soit nettoyé automatiquement, sur place. CleanCup s'adresse principalement aux entreprises, mais il envisage également de s'étendre aux campus universitaires et aux espaces publics.

L'entreprise a déjà installé trois de ses distributeurs et a remporté de nombreux prix pour son innovation.

A côté de solutions comme CleanCup, la question des plastiques jetables doit évidemment aller de pair avec les réglementations publiques. La bonne nouvelle est que, dans le monde entier, de nombreux pays ont décidé de s'attaquer aux plastiques à usage unique et les interdisent :

  • La France a voté l'interdiction des couverts, assiettes, gobelets en plastique d'ici le 1er janvier 2020.
  • Le Royaume-Uni a annoncé son intention d'interdire les plastiques à usage unique, notamment les pailles, les cotons-tiges et les agitateurs, d'ici 2020.
  • Le Parlement européen a voté une interdiction complète de toute une série de plastiques à usage unique dans toute l'Union.
  • Un rapport de l'ONU Environnement et du WRI a révélé que sur les 192 pays étudiés, 127 (soit 66 %) ont mis en place une politique de réglementation des sacs en plastique.
  • Les villes se joignent à la lutte en interdisant l'utilisation de plastique à usage unique, comme Los Angeles, qui a interdit les pailles en plastique.
  • Au Kenya, l'utilisation, la production ou la vente d'un sac plastique est passible de quatre ans de prison ou d'une amende de 38 000 dollars.


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Ecrit par Tristan Lebleu le 8 février 2019

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