Journée de la Terre 2018 : il existe des solutions pour mettre fin à la pollution par les plastiques

Chaque année, environ 8 millions de tonnes de plastique s'échappent dans nos océans. Ce chiffre écrasant ne signifie pas grand chose pour la plupart des gens, car il est à peine compréhensible. Mais ses conséquences sur notre environnement sont très claires : "de l'empoisonnement et des dommages causés à la vie marine à la perturbation des hormones humaines, de la pollution de nos plages et de nos paysages à l'obstruction de nos cours d'eau et de nos décharges", comme l'indique le site officiel de la Journée de la Terre. Comme notre production et notre consommation de plastique dépassent de loin notre capacité de gestion des déchets, le problème menace notre planète.

Mais la question n'est plus de savoir si la pollution par le plastique est un problème, mais plutôt comment nettoyer notre gâchis et empêcher que davantage de plastique ne se retrouve dans nos océans.

Récemment, une équipe de scientifiques a annoncé la création accidentelle d'uneenzyme mutantequi pourrait "manger" l'un des types de plastique les plus populaires : le polyéthylène téréphtalate, ou PET. Même si cette découverte pourrait constituer une percée, elle est loin d'être mise en œuvre comme moyen d'améliorer le recyclage, malgré le fait que les capacités de gestion des déchets manquent aujourd'hui dans les économies en développement.

Certains membres de l'Alliance mondiale pour des solutions efficaces ont proposé des solutions concrètes pour aider à mettre fin à la pollution des plastiques. En voici quelques exemples :

"Et si le plastique était la solution". C'est le défi simple, mais puissant, de PLAST 'IF. Cette entreprise française a mis au point une machine brillante qui exécute un processus de recyclage complet et immédiat. PLAST'IF analyse, trie, broie et transforme le plastique en fil. Vous pouvez ensuite choisir comment utiliser ce fil en sélectionnant simplement un objet sur un écran tactile : fournitures de bureau, mobilier, etc. Une imprimante 3D l'imprime immédiatement : "Notre but est de montrer aux gens que leur plastique a de la valeur. Ils ont une récompense immédiate pour leurs actions. Ce que nous avons observé dans la plupart des endroits où il y a une machine, c'est qu'à long terme, les gens changent leur comportement", déclare Cassandre Delage, PDG de PLAST'IF.

Éliminer le mal

Les sacs en plastique représentent une part importante de l'ensemble des déchets plastiques. Mais que se passerait-il si les sacs en plastique étaient inoffensifs pour l'environnement ? Enviplast est une solution développée par la société indonésienne Inter Aneka Lestari Kimia, PT. Leurs sacs sont fabriqués à partir d'un polymère d'origine biologique qui les rend totalement biodégradables en 3 à 6 mois, contre 100 à 400 ans pour les sacs en plastique. Les sacs en plastique ne devraient pas se retrouver dans l'océan, mais s'ils le font, en raison d'un manque de gestion des déchets, ils devraient être définitivement biodégradables.

Utilisation de plastique recyclé dans les environnements industriels

"Pour Greenrail, la croissance industrielle actuelle ne peut passer que par un développement durable". Nous ne pourrions pas être plus d'accord avec la déclaration de Greenrail! Cette entreprise italienne construit des traverses de chemin de fer en partie en plastique recyclé : "Chaque kilomètre de ligne de chemin de fer est composé de 35 tonnes de matériaux réutilisés, dont la moitié en plastique", explique Dawid Janik, responsable de la communication et du développement durable de Greenrail.

Utiliser le plastique comme carburant

Plastic Odyssey est prêt à relever un défi de taille. Ce vaisseau unique fera un tour du monde alimenté par des déchets de plastique, selon un procédé appelé "pyrolyse du plastique". Chaque kg de plastique produira environ un litre de carburant. Le navire commencera son tour du monde en 2020. Cette expédition n'est pas tant une question de technologie que d'envoi d'un message : "le plastique est trop précieux pour entrer dans nos océans". Pendant 3 ans, le navire fera escale dans 33 grands ports d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie, qui sont les continents les plus touchés par la pollution des plastiques. "À chaque escale, Plastic Odyssey nettoiera d'abord les côtes touchées, puis transformera les déchets en matériaux de valeur", explique Simon Bernard, cofondateur de Plastic Odyssey. Les plastiques non recyclés seront transformés en carburant pour alimenter le navire.

Ces exemples montrent qu'il existe des solutions concrètes pour recycler les plastiques, que ce soit dans nos industries, comme carburant, ou dans notre vie quotidienne. Mais le recyclage ne peut pas être la seule réponse. Pour lutter efficacement contre la pollution des plastiques, nous devons sérieusement reconsidérer notre consommation. À cet égard, les gouvernements ont un rôle énorme à jouer. Et certains ont commencé à agir... La première ministre britannique Theresa May a présenté un plan visant à éliminer les déchets plastiques d'ici 2042. L'Indonésie s'est engagée à réduire les débris de plastique de 70 % d'ici la fin de 2025. Le Sri Lanka a interdit les articles en plastique à usage unique.

A la Fondation Solar Impulse, nous sommes toujours à la recherche de solutions innovantes pour rejoindre notre Alliance mondiale pour des solutions efficaces. Les solutions sélectionnées recevront le label de Solution Efficace Solar Impulse et seront promues auprès des médias, des entreprises et du gouvernement.

Vous voulez nous aider ?

• Si vous avez une solution qui peut aider à mettre fin à la pollution plastique, rejoignez l'Alliance mondiale et faites partie des solutions #1000 ici.
• Si vous avez entendu parler d'une solution brillante pour les déchets plastiques dont nous devrions avoir connaissance, veuillez nous le faire savoir en envoyant un courriel à :1000solutions@solarimpulse.com
• Si vous avez une bonne compréhension de cette question, rejoignez-nous en tant qu'expert pour nous aider à évaluer les solutions et à les labelliser.